9.05.2011

Existentialisme : Sartre ne fixait pas le magnésium


Le père de la pensée postmoderne française était dépressif parce qu'il manquait de magnésium. C'est la conclusion d'un chercheur suisse de l'université de Zurich, aujourd'hui retraité. Par "pur hobby", Albrecht Rielle, 85 ans, s'est amusé à croiser les informations concernant le régime alimentaire du philosophe, issues de témoignages réels, avec ses écrits, et une analyse d'un morceau d'ADN généreusement cédé par un héritier. Le diagnostic est sans appel : l'organisme de Sartre avait du mal à fixer le magnésium, ce minéral dont on connaît maintenant le rôle majeur dans les phénomènes dépressifs. "Cette tendance à ne voir que le côté obscur des choses, cette obsession de la mort qui l'a poursuivit jusque dans la tombe étaient uniquement dues à une alimentation déséquilibrée. En termes triviaux, Sartre était de mauvaise humeur". Quelle vie aurait eu l'écrivain si son taux de magnésium avait été normal ? Il n'aurait sans doute jamais ressenti le besoin d'écrire. Rielle préfère évoquer les "milliers d'heures d'ennui infligées aux étudiants, tous ces pauvres jeunes obligés de travailler sur les idées et les états d'âmes d'un homme, qui, avant tout, était un malade mental. Sans parler de son influence sur la politique française". Le parcours de Jean-Paul Sartre est pourtant truffé d'indices corroborant la théorie du suisse qui cite par ailleurs la fameuse oraison funèbre à Jean Moulin, dont le cortège aurait pu être de lumière plutôt que d'ombre si l'auteur de "La Madeleine de Proust" et de "Huis clos" avait été dans de meilleures dispositions. C'est d'ailleurs avec optimisme que l'ex-chercheur suisse s'est lancé dans le financement d'un projet plus global portant sur d'autres personnalités du 19 et du 20e siècle dont Freud, Cioran, Dalida et Bob Dylan. "Avec ma méthode, il serait facile de prouver qu'une grande partie de la pensée et des arts modernes sont le produit de cerveaux en carence de magnésium, une affection mineure qu'un médecin généraliste de quartier aurait pu guérir par une simple ordonnance". (Sébastien Biel via APF, photo : DR).