9.29.2011

Le plagiat, fausse nouvelle tendance




Copyright True/Faux 2011.

Gesticulation esthétique ou manque inadmissible à l'éthique, le mot "plagiat" éclate tous les trois mois dans les colonnes des journaux. 

De Marie Darrieussecq accusée de plagiat psychique à Joseph Macé-Scaron, de PPDA plagiaire d'une bio d'Hemingway, la journaliste Jennifer Lesieur recopiant celle de Mishima au ministre allemand, Karl-Théodor Zu Guttenberg, plagiant des essais... le plagiat est devenu plus qu'une récurrence : le nouveau mot tendance dans le milieu médiatique et littéraire.

Le plagiat, nouvelle tendance ? A force d'avoir les oreilles rebattues avec le plagiat par-ci et le plagiat par-là, nous-même, ces jours-ci, nous sommes retrouvé saisi de bouffées d'angoisse paranoïaque à la vue d'un article ressemblant un peu trop au nôtre. Par ailleurs, on ne le dit pas assez, mais il faut bien reconnaître un talent au plagiaire : être fin lecteur. Il lit les textes des autres et en repère les morceaux qui pourraient étayer son propos.


Giacometti (à gauche) était "fasciné" par les Etrusques (à droite)

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Le danger qui guette la littérature et tous les arts en général n'est pas le plagiat mais la légitimation du plagiat par des prétextes fallacieux, esthétiques ou idéologiques. On parle alors d' "ancestralité", d'intertextualité, d'un hommage, voire un service rendu pour offrir à l'oeuvre copiée une plus large audience. Quand les périphrases ne suffisent plus, le corporatisme des prédateurs de public produit une défense habillée des atours d'une théorie intellectuelle. Ainsi, Valentine Goby, Gaëlle Oblégly, Véronique Ovaldé, Chritian Garcin, Yves Pagès et Camille de Toledo font leur "coming-out" de copieurs en publiant (dans la revue Décapages) un dossier intitulé "J'avoue, j'ai plagié. Pas vous ?", titre d'ailleurs inspiré d'un vers du plus célèbre des copieurs, Gainsbourg. Or n'est pas Picasso qui veut, et se défendre des accusations demandent un vrai talent ou beaucoup d'appuis. 

La copie, puisqu'il faut appeler un chat un chat, n'est pas une nouvelle tendance mais un vrai mouvement de fond qui dépasse les limites de l'espace, du temps et de la morale. Pour appuyer leurs arguments, les petits copieurs peuvent invoquer les grands noms de la création au détriment de noms encore plus petits que le leur, des anonymes dont on prend un bout de texte, une partition entière, un volume, voire même l'essence de l'oeuvre. Tant que cela reste dans des petits milieux boursouflés d'égos, et dont le monde réel se contrefiche... (Texte : Djehida Zrek, photos et vidéos : DR). 

Serge Gainsbourg (copie) vs Baba Olatunji (original).


9.28.2011

Le ticket de métro pourrait coûter moitié moins cher !

De 1982 à 2011, la RATP a dépensé 5 milliards de dollars en pub et en équipements "anti-fraude".

La rumeur est peut-être un peu grosse pour être prise au sérieux mais déjà les couloirs du métro bruissent et s'agitent. En effet, cette réduction de 60 pour cent du prix des transports à Paris pourrait changer la vie de trois millions de citoyens et presque autant d'usagers. L'idée à germé au sein d'une réunion syndicale "de base" où, selon nos informations, un stagiaire non-indemnisé a émis l'idée "d'ajuster" le prix du ticket proportionnellement à l'augmentation de la surface publicitaire calculée sur les 30 dernières années. Une surface qui a triplé puis quadruplé entre 1995 et 2010 notamment via la distribution des quotidiens gratuits, comptabilisés comme espaces publicitaires, la revente des données des pass Navigo à des fins commerciales et statistiques et la multiplication des écrans numériques. Il a été également suggéré de geler voire de redistribuer les fonds alloués à l'achat de nouveaux portiques "anti-fraudes" et d'une nouvelle campagne de communication sur les "incivilités", qui s'avère plus coûteux que le mal qu'ils sont censés soigner. La RATP étant en pleine guerre de l'information, certains supposent que cette rumeur sert à étouffer l'impressionnante quantité (et qualité) de scandales dont elle fait l'objet en ce moment. Mais si elle s'avérait exacte, les parisiens auraient enfin une raison de sourire dans leur métro quotidien. (crédit photo : RATP/Joe La Chaussure)

9.15.2011

Le point sur l'actualité surréelle du 16 septembre 2011

Martin Luther King avait trop de rêves pour être vrai (photo : DR).


Martin Luther King était "quelqu'un de faux" : c'est Jackie Kennedy qui l'affirme dans des enregistrements rendus publics par sa fille. Elle tenait cette information d'un spécialiste de la vérité, Edgard Hoover, créateur et patron du FBI. Le monde découvre la vraie personnalité de l'ex-première dame des Etats-Unis presque 20 ans après sa mort, et après qu'elle ait inspiré jusqu'à l'attitude de la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy. L'alpha-femelle présidentielle, chanteuse à ses heures, femme de gauche à ses minutes, n'est pas programmée sur la scène de la "Fête de l'Huma", grand rassemblement populaire et anticapitaliste mais pas trop, à en croire l'affiche : Nolwenn Leroy, issue de la Star Academy de TF1, produite par Universal, et Avril Lavigne, canadienne de chez Sony BMG, même maison que Yannick Noah venu faire la promotion de sa tournée, feront entendre leur message de révolte et d'espoir à la Courneuve, mairie communiste en charge de la fameuse cité des 4000 dont la majeure partie des habitants seront exclus de cette fête à cause d'un prix d'entrée prohibitif et d'un programme à côté de leur plaque. Les 4000, quartier où l'actuel président français fit une vraie promesse de candidat : "nettoyer la racaille au kärcher". Le nettoyage, c'est la bonne action d'Apple qui a retiré très rapidement l'application "Juif ou pas Juif ?" de son magasin, confirmant ainsi que ce n'était pas un canular, tout en maintenant l'encyclopédie Adolf Hitler. Enfin, sans doute pour faire suite à notre article sur l'effet bénéfique du crack sur la migraine, la presse a publié les résultats d'une étude portant sur la relation entre cannabis et obésité. Statistiquement, les fumeurs de cannabis seraient moins sujets à l'obésité que les non-fumeurs. Signalons qu'il en va de même pour les consommateurs d'héroïne. Des analyses de ce type, sur tous les sujets, paraissent régulièrement sans faire l'objet de critiques ou de contre-enquête, et finissent par construire une image fumeuse de la réalité. La communauté scientifique et les médias pourraient songer un jour à remettre en question leurs conclusions abracadabrantes. Une mission que les journalistes de la rédaction de True/Faux n'ont pas vocation à accomplir.

Le Figaro veut sa "Fête de l'Huma"

La Une du Figaro du 27 décembre 2009, à gauche un café-noisette.


L'un des derniers quotidiens français encore imprimé sur papier aurait l'intention d'organiser une grande fête, à l'image de son concurrent de gauche L'Humanité qui donne rendez-vous aux Français tous les ans à La Courneuve. Le directoire du Figaro aurait eu recours aux services d'une agence événementielle pour définir le contenu de ce qui se veut être un grand rassemblement populaire au-delà des clivages politiques et sociaux. D'après les quelques informations qui ont fuité, il est probable que cette fête se déroule le dernier week-end d'octobre dans le Parc Monceau, au coeur du  quartier le plus chic de Paris. Des débats, des rencontres, du théâtre et des animations sont au programme. La "fête du Figaro" dont le nom n'a pas encore été choisi, fera elle aussi la part belle à la musique et à l'humour : les BB Brunes, Lââm, MC Solaar, Charles Aznavour, Jean-Pax, Britney Spears, Jamiroquai, Laurent Gerra et Dominique Farrugia sont annoncés. Afin de s'aligner avec son concurrent de gauche, tout en restant accessible à tous, le prix d'entrée serait fixé à 85 euros pour trois jours. Une programmation assez cohérente avec l'identité du quotidien qui fut d'abord un journal satirique à sa création en 1826, avant d'être racheté par le groupe d'armement Dassault en guise d'ultime pied de nez à ses origines. (Texte : DZ, photo : droits réservés)


"Solidarité" de Jean-Pax, tête d'affiche de "La fête du Figaro"

9.13.2011

Apple : l'antisémitisme appliqué aux applications

Captures d'écrans de l'application "Juif ou pas Juif" sur l'Apple Store.

La boutique électronique d'Apple met en vente une application qui permet de vérifier, connaître et renseigner sur les origines ou la judéité des personnalités publiques.

Reçue ce matin via notre correspondant hi-tech, l'information n'a pas manqué de susciter le doute au sein même de la rédaction de True/Faux. Après avoir mis en ligne une appli à caractère homophobe, la marque si populaire depuis la sortie de l'Ipod et l'Iphone, semble avoir décidé de dépasser à la fois les frontières du réel et celles de la loi. Le descriptif de l'application sur le site officiel de la marque fait froid dans le dos : "Listées pour vous des milliers de personnalités juives (de part leur mère), à "moitié juive" (de part leur père), ou converties. Représentant plus de 50 pays, elles sont regroupées dans des catégories variées comme le cinéma, la musique, le business, les prix Nobels, les journalistes, les politiciens, les scientifiques, les sportifs etc…". Un rappel terrible aux heures les plus sombres de l'histoire de l'Humanité, et en particulier de l'histoire de France encore récente. Le programme s'appuie sur des données publiées sur le net, mais compte également sur ses utilisateurs pour enrichir sa base de données, le tout "dans le simple but de divertir" et "pour le prix d'un café !" (sic). Alors que les développeurs reprochent à la marque à la pomme son manque de cohérence éditoriale, celle-ci engage sa responsabilité et risque 300 000 euros d'amende et 5 ans de prison, prévient sur Twitter Maître Eolas, bloggeur et avocat. Selon un observateur, pour une fois "antisémites et communautaristes sont réunis sur un même écran". Après la publication maintenue d'une encyclopédie dédiée à Hitler, il est probable que ce nouvel épisode soit la goutte d'eau qui fasse déborder la vase, et tâche à jamais l'image de l'entreprise. (Michael Gormond, photo : Apple store)

Pour éviter les débordements systématiques relatifs à ces sujets, les commentaires ont été désactivés.

Le prochain Moebius ne sera pas signé Moebius

Bande-annonce de Arjun Prince Guerrier, de Moebius alias Arnab Chauduri

Le maître de la bande-dessinée fantastique est sur le point de sortir un film d'animation entièrement produit en Inde. Arjun Prince Guerrier, qui raconte un épisode de la mythologie indienne, ne sera malheureusement pas distribué en France, et plus étonnant encore, ne sera même pas signé Moebius. La raison nous a été donnée par son producteur Ronnie Screwvala : "En Inde, Arjun est un héros connu de tous, petits et grands. Ce qui représente un marché potentiel de quasiment un milliard d'individus, en excluant bien sûr les aveugles, les mendiants et les Intouchables qui sont de fait exclus des salles de cinéma". Pour  Screwvala, les 60 millions de français sont un public négligeable qui ne vaudrait pas la peine d'engager des frais en traduction et promotion. Le génie français, auteur d'une variation remarquable du Surfer d'Argent mais aussi du Garage Hermétique, a-t-il consenti à abandonner ses droits ? Que nenni : "Monsieur Jean Giraud, alias Moebius est habitué à prendre des pseudonymes, nous lui avons simplement demandé d'en choisir un nouveau, plus en résonance avec la culture indienne à laquelle il a déjà tant emprunté" affirme le producteur. Fin septembre, les cinéphiles indiens pourront donc se régaler d'un potentiel chef d'oeuvre signé Arnab Chauduri. Pour le reste du monde, et en particulier pour ce petit village qu'on appelle France, il faudra attendre sans doute le téléchargement illégal et qu'une communauté de fansubbers (auteurs de sous-titres non professionnels) le traduise et le sous-titre. (Texte : Antoine Ono-dit-Bio)

9.11.2011

Un cadre d'Al Qaeda : "la théorie du complot est un non-sens absolu"


Dix ans plus tard, le mégacosme médiatique américain est encore agité de débats sur les responsabilités dans les attaques du 11 septembre 2001. Mais cette fois, c'est un cadre d'Al Qaeda qui le confirme définitivement : "la théorie du complot est ridicule". 

The Onion News Network, chaîne d'information continue respectée outre-atlantique et proche des Républicains, a organisé un court débat entre deux personnalités sulfureuses. William Gerard, "véritationniste" auteur de La vérité sur le 11 septembre qui remet en cause les responsabilités des agences de renseignement américaines, et Omar Al-Farouq, militant et porte-parole d'Al Qaeda pour la zone Amérique du Nord, se sont affrontés sur le plateau de l'émission Newsroom de Michael Bannon. Le premier défend sans complexe la théorie de la conspiration dont les arguments sont déjà malheureusement trop bien connus pour les répéter ici. Bien plus intéressante est l'intervention d'Al-Farouq : "j'ai fait les recherches moi-même (...), plutôt que placer des explosifs dans les tours, il était plus efficace de lancer des avions dessus pour les faire s'écrouler". Accusé par son détracteur de "manquer d'ouverture d'esprit" et saisi par l'émotion, le terroriste s'emporte très vite : "on passe des mois dans des grottes, à dormir sur des rochers, à préparer quelque chose de vraiment spécial, ce n'est pas pour se voir voler la vedette par quelqu'un d'autre. (...) Bien sûr que nous avions des intérêts communs avec l'administration Bush, mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi les Américains auraient sacrifié 3000 de leurs citoyens". Il reste en effet trop de zones d'ombres encore aujourd'hui pour rendre crédible la théorie de ceux qui se sont appelés les "véritationnistes". Pour des questions de droits, nous ne pouvons reproduire plus d'extraits de ces interventions, tout au plus vous offrir la vidéo du débat en anglais non sous-titré. (La Rédaction de True/Faux avec ONN)

9.10.2011

Il y a dix ans et un jour : Massoud l'Afghan

De gauche à droite : le Commandant Massoud et Christophe de Ponfilly.

Ahmad Shah Massoud (2 septembre 1953 – 9 septembre 2001), fréquemment appelé Commandant Massoud, était le commandant de l'Alliance du Nord afghane, du Jamiat-Islami et chef de l'Armée islamique, une armée ayant combattu contre l'occupation soviétique puis le régime des talibans de 1996 à 2001. Il est tué dans un attentat suicide le 9 septembre 2001 à Khwadja Bahauddin, dans la province de Takhar au nord-est de l'Afghanistan. Les auteurs de l'attentat, les Tunisiens Dahmane Abd el-Sattar et Rachid Bouraoui el-Ouaer, avaient pu l'approcher en se faisant passer pour des journalistes munis de faux passeports belges et d'une caméra volée à Grenoble à un reporter français. Sa mort a précédé de deux jours les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, et les deux événements semblent coordonnés. Une lettre de recommandation du journaliste Karim Touzani (pseudonyme utilisé par Dahmane Abd el-Sattar) adressée à Massoud avait été tapée en mai 2001 sur un ordinateur utilisé par Ayman al-Zawahiri et Mohammed Atef, membres actifs d'Al Qaïda. À plusieurs reprises, Massoud avait essayé d'attirer l'attention de la communauté internationale sur le danger représenté par Oussama Ben Laden et, selon certaines sources, préparait même une confrontation d'importance avec l'appui des États-Unis contre les Talibans et Al Qaïda. En 1998, l'auteur-réalisateur français Christophe de Ponfilly lui a consacré un documentaire qu'il introduit de ces mots : "Dans le tumulte d'images et de sons du monde moderne, tenir une caméra a-t-il encore un sens ? (...) J'allai rencontrer des hommes remarquables dont le commandant Massoud, pas des héros de pacotille ni des produits de marketing comme on nous en fabrique tant aujourd'hui. J'ai rassemblé les traces de cette singulière aventure pour survivre à tout ce bluff qui nous entoure, et pour quelque chose de plus précieux que je vais vous confier". De Ponfilly s'est donné la mort quelques mois avant la sortie de son premier film de fiction, le 26 mai 2006, d'une balle dans la tête selon la rumeur, vaincu par le désespoir et l'indifférence du monde qu'il dénonçait. (texte : Michael Gormond avec Wikipedia, photo : Interscoop). 

Extrait du documentaire "Massoud l'Afghan" de Christophe de Ponfilly

L'alcoolisme pour faire vendre des jeans


Les "pionniers du futurs" selon une marque de jeans.

Une publicité pour une marque de jeans a déclenché les foudres de la section québecoise de l'association des Alcooliques Anonymes. Et pour cause, le spot de 20 secondes diffusé dans le monde entier montre des images de jeunes gens très léchées illustrées par un poème de Charles Bukowski, célèbre pour ses talents d'écrivains mais aussi et surtout pour ses excès de boisson. Une voix-off assène les vers de The Laughing Heart, un texte d'une rare beauté qui incite à la vie et à "l'insoumission". L'agence de publicité américaine Wieden & Kennedy qui a fait de la rébellion et de l'irrévérence son positionnement commercial, évoque quant à elle son droit et celui de son client à la liberté d'expression, tandis que la profession salut le courage créatif et le caractère prophétique du spot annonciateur du mouvement des Indignés britanniques. Héléna Bukowski, fille de l'auteur de Factotum et Les Contes de la folie ordinaire décédé en 1989, a affirmé que de son vivant son père "signait n'importe quel contrat publicitaire, cela sans aucun scrupule, mais aussi sans même avoir la conscience de le faire". C'est à lui que doit la marque Jack Daniel's d'être connue et consommée par plusieurs générations d'écrivains, d'artistes et de journalistes dépressifs. Pourtant lucide à la fin de sa vie, terrassé par une cirrhose aigüe, Bukowski, alias "l'homme qui bu-kowskivait plus vite que son ombre" comme l'avait surnommé le milieu littéraire francophone avec affection, avait fait graver sur sa tombe un ultime avertissement à tous ceux qui marcheraient dans ses pas : "Don't try" ("N'essaie pas"). L'agence de publicité ne manquant pas d'ironie, a baptisé sa campagne "Héritage". ( Texte : S.B.)

 
Charles Bukowski sur le plateau de l'émission Apostrophe (1979)

True/Faux s'ouvre aux commentaires des lecteurs

A l'unanimité, mais après un débat houleux notamment au sujet des implications économiques*, la rédaction de True/Faux a décidé d'ouvrir ses pages aux commentaires. Précisons à l'adresse de nos lecteurs que, comme tout journal en ligne existant, nous n'avons absolument rien à faire de vos opinions. Elles ne nous intéressent que dans la perspective de susciter du trafic et de l'audience sur notre site dans l'espoir de vendre un jour des espaces publicitaires à prix d'or. Merci cependant de respecter les règles de l'Ethique du Net telles qu'éditées par l'ONU et l'Icaan en 1972 (cf. références).  - La rédaction

* La modération des commentaires nous oblige à dédier un poste unique à cette tâche et donc rémunérer une personne voire embaucher un stagiaire.

9.07.2011

Etre arabe pourrait revenir à la mode

Un Français sur deux a une meilleure image des arabes et du monde arabe en général depuis 2011, d'après une étude Ifop pour Courrier International/Tati. Une retombée directe des "révolutions de jasmin" selon un analyste.

Il faut croire que les évènements survenus récemment au Maghreb et au Moyen-Orient changent totalement la perception de l'identité arabe par les citoyens français. Réalisée selon la méthode des quotas par l'Ifop pour Courrier International et les magasins Tati, l'étude porte sur une population française de souche ou assimilée âgée de 18 à 55 ans. Les résultats, publiés au Journal Officiel ce mardi, démontrent notamment que c'est l'actualité qui influence l'image des populations arabes, celles ci étant confondues avec les populations d'origine maghrébine vivant en France. "Pour les personnes interrogées, on constate une confusion entre l'origine ethnique, l'origine géographique et la confession religieuse" remarque Yves-Marie Cann, directeur d'études. Etre arabe, c'est forcément être musulman pour un tiers des personnes interrogées : ce n'est bien sûr pas le seul enseignement que l'Ifop tire de cette enquête.

Evolution de la perception de l'image des populations arabes (en vert) de 1995 à 2011.
A titre de comparaison, évolution de l'image perçue des populations portugaises (en rouge) 
et des "normaux" (en bleu).
 
L'image de "l'Arabe" telle que perçue par les Français, semble en effet varier de "très bien" en 1998 lors de la victoire de l'équipe de France à la Coupe du Monde de football, à "pas bien" le 11 septembre 2001, lors des attaques terroristes contre le World Trade Center et le Pentagone. Une évolution conjoncturelle, puisqu'elle chute avec les émeutes de banlieue en 2005, s'améliore en janvier 2011 avec le soulèvement de la population tunisienne, culminant jusqu'à 70 % d'opinions positives (voir schéma), mais après s'être fortement dégradée en 2010 avec la défaite de l'équipe de France au Mondial de football. Le nom de Franck Ribery a d'ailleurs été cité plusieurs fois par les participants de l'étude comme représentant des personnalités arabes les plus négatives. Ce n'est pas sans conséquences sur la vie sociale de nos concitoyens français d'origine arabo-maghrébine selon Jean-Christophe Sciberras, président de l'Association Nationale des Directeurs en Ressources Humaines (ANDRH) : "On note depuis début 2011 une nette augmentation des recrutements de salariés d'origine arabe dans le secteur tertiaire". En fait, une amélioration due à la politique d'intégration menée par le gouvernement Sarkozy avant même son accession au pouvoir. Même l'émergence de Rachida Dati en tant que personnalité politique n'a pas dégradé cette représentation. Et cela malgré ses interventions désastreuses et la publication de son autobiographie "Moi Rachida Dati, fille de maghrébins, Ministre de la Justice et wesh ?".

Saïd Tagmahoui dans le prochain James Bond

Un mieux également perceptible dans le monde du spectacle et ce, à un niveau international. En particulier pour Saïd Tagmahoui, acteur français d'origine marocaine exilé par nécessité à Hollywood mais là aussi cantonné à des rôles subalternes... jusqu'à dernièrement. Révélé par son interprétation de petit voyou dans La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995), l'acteur qui a grandi dans une cité sensible de Villepinte en Seine-Saint-Denis, s'est contenté pendant des années de jouer des personnages secondaires dans les films américains. Au mieux des "gentils arabes", au pire des terroristes comme dans Trahison (Jeffrey Nachmanoff, 2008) ainsi que dans Angles d'attaque (Pete Travis, 2008) ou plus récemment un voleur dans Conan (Marcus Nispel, 2011).Depuis janvier 2011, date de soulèvement de la population tunisienne, Tagmahoui affirme recevoir des scénarios pour lesquels on lui propose "le rôle principal". A tel point que l'acteur de 38 ans susurre à demi-mots qu'il pourrait prochainement interpréter le célèbre agent secret 007, personnage autrefois réservé exclusivement aux comédiens britanniques. Mais "plus fort encore", Tagmahoui note un afflux de proposition de rôles intéressants venant cette fois de producteurs... français. "Les temps changent" selon l'acteur. On aimerait le croire.

Mehdi Belhadj Kacem, philosophe et arabe
"Les révolutions arabes, une question d'éthique et d'esthétique." (photo : Olivier Roller)

Sauf que le cinéma, ce n'est pas la vie de tous les jours. L'ANDRH rappelle que si l'image des arabes s'améliore au sein de la société française, il faut relativiser cette évolution. Notamment parce que "aucun chef d'entreprise n'aimerait avoir un Mohamed Bouazizi dans son C.E., prêt à s'immoler pour une question d'heures supplémentaires non payées". Mieux vaudrait ne pas insister dans un CV sur ses origines arabes, malgré ou surtout à cause des révolutions égyptiennes, libyennes et syriennes. "Même si ça fait partie de notre culture et qu'on aime bien tout ce qui est démocratie, liberté d'expression et tout ça, en France on n'aime pas les emmerdeurs" jette crument un recruteur qui préfère garder l'anonymat. Globalement, dans le milieu du travail, mieux vaut ne pas avoir l'air trop maghrébin. Malgré, et peut-être finalement à cause de cette aspiration à disposer d'elle même, ce qu'on appelait encore hier "la rue arabe" continue de faire peur à certains. Car le risque existe que les "révolutions arabes" se transforment en "révolutions françaises". Mehdi Belhadj Kacem, philosophe et auteur entre autres de l'essai "Le Marxisme, un marché de Nietsche ?", préfère pondérer les résultats de l'étude de l'Ifop : "il n'est pas sûr qu'être arabe ait déjà été à la mode. Peut-être dans les années 80, lorsque le genre blond, alors courant dans les photos de mode et dans les pubs, fut remplacé par le brun à moustache. Alors à cette époque les arabes ont sans doute représenté le dernier bastion de la virilité masculine, pour les femmes françaises s'entend". Pour le jeune homme né à Tunis, et au look très occidental malgré ses origines, le soulèvement arabe est surtout "une question d'éthique et d'esthétique" : "être à la mode aujourd'hui, c'est porter des cheveux longs, des pulls en col V, et des jeans slims. La révolte, arabe ou pas, c'est d'abord une histoire d'adolescents. Attendons que ces peuples atteignent l'âge adulte". Et Yves-Marie Cann de l'Ifop de rappeler une règle essentielle des études d'opinion : "ce sont les perceptions qui comptent, et ce sont elles qui finissent par construire la réalité". CQFD.  (Reportage : Djehida Zrek)

 
"Une nette amélioriation de l'image des arabes depuis les révoltes de 2011"
Ci-dessus, appel à la contestation pacifique au Maroc.

9.06.2011

Revue de presse surréelle du 7 septembre

 
Une scène du jeu télé "Hors des Pays-Bas".
 
C'est confirmé par toutes les agences de presse mais avec brio par un titre du Progrès de Lyon : Jacques Chirac est l'accusé fictif de son propre procès pour les emplois fictifs de la Mairie de Paris. L'emploi et l'économie, deux préoccupations permanentes de nos confrères francophones de BFM TV : la chaine satirique française relaie une étude prouvant le lien entre méchanceté et salaire. Plus le salarié est sympathique et féminin moins sa rémunération serait élevée. L'Express lui fait écho en affirmant qu'un patron d'entreprise sur 25 serait psychopathe. La réalité est donc sans pitié, et la télé-réalité à son image : le jeu télévisé "Hors des Pays-Bas" s'est avéré ne pas être un canular. Il s'est terminé sur les pleurs du gagnant qui a remporté le lot de 4000 euros et un billet de retour en Sierra-Leone, pays ravagé par une guerre civile permanente et que l'heureux candidat avait fui avec sa famille en 2006. (photo : VPRO)

9.05.2011

Existentialisme : Sartre ne fixait pas le magnésium


Le père de la pensée postmoderne française était dépressif parce qu'il manquait de magnésium. C'est la conclusion d'un chercheur suisse de l'université de Zurich, aujourd'hui retraité. Par "pur hobby", Albrecht Rielle, 85 ans, s'est amusé à croiser les informations concernant le régime alimentaire du philosophe, issues de témoignages réels, avec ses écrits, et une analyse d'un morceau d'ADN généreusement cédé par un héritier. Le diagnostic est sans appel : l'organisme de Sartre avait du mal à fixer le magnésium, ce minéral dont on connaît maintenant le rôle majeur dans les phénomènes dépressifs. "Cette tendance à ne voir que le côté obscur des choses, cette obsession de la mort qui l'a poursuivit jusque dans la tombe étaient uniquement dues à une alimentation déséquilibrée. En termes triviaux, Sartre était de mauvaise humeur". Quelle vie aurait eu l'écrivain si son taux de magnésium avait été normal ? Il n'aurait sans doute jamais ressenti le besoin d'écrire. Rielle préfère évoquer les "milliers d'heures d'ennui infligées aux étudiants, tous ces pauvres jeunes obligés de travailler sur les idées et les états d'âmes d'un homme, qui, avant tout, était un malade mental. Sans parler de son influence sur la politique française". Le parcours de Jean-Paul Sartre est pourtant truffé d'indices corroborant la théorie du suisse qui cite par ailleurs la fameuse oraison funèbre à Jean Moulin, dont le cortège aurait pu être de lumière plutôt que d'ombre si l'auteur de "La Madeleine de Proust" et de "Huis clos" avait été dans de meilleures dispositions. C'est d'ailleurs avec optimisme que l'ex-chercheur suisse s'est lancé dans le financement d'un projet plus global portant sur d'autres personnalités du 19 et du 20e siècle dont Freud, Cioran, Dalida et Bob Dylan. "Avec ma méthode, il serait facile de prouver qu'une grande partie de la pensée et des arts modernes sont le produit de cerveaux en carence de magnésium, une affection mineure qu'un médecin généraliste de quartier aurait pu guérir par une simple ordonnance". (Sébastien Biel via APF, photo : DR).

9.01.2011

Pays-Bas : Une télé-réalité avec des sans-papiers expulsés ?

 
VPRO, une chaîne néerlandaise, va proposer un nouveau programme d’un goût douteux. Sous le titre « Weg van Nederland », que l’on peut traduire par "Hors des Pays-Bas", ce quiz permet à des demandeurs d’asile déboutés de remporter 4000 euros. Une somme qui facilitera leur retour dans leur pays d’origine. Cinq candidats sont en lice pour remporter le pactole. Des candidats qui sont tous jeunes et font de hautes études. On compte parmi ces derniers une étudiante en aéronautique qui doit bientôt retourner au Cameroun et un étudiant en langue slave qui sera bientôt renvoyé en Tchétchénie.

Le présentateur leur pose des questions pour déterminer qui a la meilleure connaissance des Pays-Bas. Culture, famille royale, vie politique, gastronomie, tourisme, tous les domaines sont passés en revue. Le finaliste est celui qui a le mieux observé la culture de son pays d’accueil. Il reçoit une valise de 4000 euros, mais aussi quelques lots de consolation comme des bulbes de tulipe, un kit de nettoyage ou encore un gilet de sauvetage. Pour la productrice Beatrix Verhoeven c’est un « quiz comme les autres et c’est même un très chouette show puisqu’il y a une bonne ambiance et plein de jeunes. Bien sûr, ils sont là parce qu’ils doivent partir. Mais voilà c’est la vie et la vie est dure ». (Texte : Marcel Van Weyenbergh pour Levif.be en partenariat avec True/Faux)

8.30.2011

Khadafi : mentis et démentis au sommet de l'Etat algérien

 Mouammard Khadafi, son épouse Safia et le parrain de leurs 5 enfants, Philippe Vannier PDG de Bull, en 1995.


Jusqu'à ce matin ce n'était qu'une rumeur persistante, puis c'est devenue une information officielle: les Khadafi sont bien en Algérie. Et c'est par un canal inattendu, le profil Facebook du président Abdelaziz Bouteflika, que la diplomatie mondiale a appris la nouvelle. A 7h15, le statut du leader de la seule démocratie fonctionnelle du Maghreb a été mis à jour : "L'épouse et trois enfants de notre ami Khadafi sont arrivés hier soir et ont été immédiatement conduits en lieu sûr. Nous les recevons parce que nous sommes des musulmans, parce que le monde doit savoir que les arabes sont capables d'éprouver de la solidarité entre eux." L'affaire aurait pu en rester sans le concours d'internautes anonymes qui ont dénoncé une imposture confirmée un peu plus tard dans la journée par un communiqué lapidaire, émanant du cabinet du général Toufik, et dont le contenu est sans ambiguïté. "M. Bouteflika est notre homme de paille, ce n'est un secret pour personne. S'il devait s'exprimer il le ferait avec nos mots." Le "nous" employé par l'ex-chef de la sécurité militaire désigne les cadres de l'armée qui dirigent le pays depuis la fin de la guerre d'indépendance. Et de continuer : "depuis la révolution de 1962 et même avant, nous avons systématiquement assassiné ou fait assassiner tout algérien susceptible de se soulever contre nous et nos idéaux de liberté. A partir de 1988, nous avons laissé mourir plus de 100 000 de nos concitoyens, hommes, femmes et enfants livrés à la folie islamiste - que nous téléguidions comme nous pouvions, malgré l'ingérence scandaleuse des puissances occidentales. Alors qu'on ne vienne pas nous parler de solidarité arabe". Soumis par le journal Le Monde à l'analyse de Mohamed Sifaoui, spécialiste du renseignement, le document ne révèle aucune faille de quelque sorte que ce soit. Fidèle à sa tradition de transparence, l'administration algérienne est aujourd'hui incapable de confirmer ou d'infirmer la présence de la famille du dictateur libyen présumé mais, selon le ministère des Affaires Etranges, "reste ouverte à toute éventualité qui irait dans l'intérêt des peuples et des démocraties de la région". (avec la collaboration de Sébastien Biel à Paris, Mohamed Naanar à Alger, photo : Morvan/Sipa).

8.29.2011

Lille : une fin de ramadan joyeuse et fraternelle


Alors qu'on craignait le pire suite aux heurts survenus mi-août à Montpellier, c'est à une fin de Ramadan particulièrement joyeuse à laquelle ont pris part les citoyens français de toutes confessions à Lille ce mardi. Annoncée très tôt dans la nuit par le levé de la lune dite de Mouffakar selon la tradition, la conclusion du jeun musulman fut l'occasion pour la plupart des habitants de Lille de sortir dans la rue et festoyer avec leurs voisins mahométans. Pourtant il y a seulement dix jours, à l'appel du puissant syndicat des Alcooliers Récoltants et Distilleurs de France (ARDF), ce sont des producteurs et distributeurs de vins et spiritueux remontés qui défilaient avec violence dans les rues de Montpellier. Une situation qui n'a plus lieu d'être puisque ce mercredi marque le retour d'une "consommation d'alcool normale et raisonnable parmi nos compatriotes musulmans et ce dans l'ensemble du territoire" indique Pascale Hébel, directrice du département consommation du Crédoc. Pour rappel, tous les ans l'industrie alcoolique voit son chiffre d'affaires baisser radicalement à chaque mois de Ramadan. Le Ramadan, rituel millénaire imposé par la force aux populations d'Afrique du Nord notamment, dès le 7e siècle après Jesus-Christ, a toujours été la source de bouleversements alimentaires et économiques y compris dans les pays concernés. Il consiste essentiellement à se priver durant le jour, et manger très gras et très sucré dès la tombée de la nuit, ce qui expliquerait selon certains observateurs l'obésité caractéristique des femmes arabes. Il s'achève aujourd'hui avec la fête de l'Aïd. (Texte et vidéo : Sébastien Biel, avec PAF)

Le crack, remède ultime contre la migraine


Une forme modifiée du crack pourrait permettre de lutter contre la migraine chronique. Voilà, en quelques mots, le résultat d'une étude britannique qui fait beaucoup parler d'elle. Ce n'est pas la première fois que des psychotropes ou autres stupéfiants dits « récréatifs » sont appelés à soigner. L'administration de « drogues » dans le cadre clinique est longtemps allée de soi. Considérées comme de véritables médicaments, elles ont gagné leur statut de « substance illicite » quand les « malades » détournant leurs usages ou abusant de leurs effets se sont multipliés. Avant la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 rédigée par l'ONU, les substances illicites n'étaient quasiment pas répertoriées, du moins pas au niveau international. Cette convention ne prenait pas en compte les drogues de synthèse, pourtant très en vogue à l'époque. Elle a été révisée en 1971, après la grande vague de LSD aux Etats-Unis, et elle est désormais tenue à jour avec l'aide de presque 200 signataires. Et pourtant le crack soulage la migraine comme en témoigne Mathilda, une jeune crackaïnomane antillaise de 20 ans : "depuis que j'ai commencé à fumer puis à m'injecter du crack à 14 ans, mes douleurs à la tête ont complètement disparu". Mathilda est traitée à l'hôpital Frantz Fanon de Fort-de-France depuis trois ans pour des convulsions, des crises d'épilepsie suivies d'accès de violence dues à la consommation de cette drogue très appréciée par la communauté afro-antillaise pourtant réputée pour sa nonchalance et son pacifisme. Mathilda est loin d'être la seule patiente soignée par le crack à Fort-de-France, tout comme la migraine ne serait pas le seul mal contre lequel la substance longtemps honnie par les autorités est efficace. Le crack supprime en effet la sensation de faim, les douleurs lombaires et l'impression de pauvreté et de détresse sociale.

Le crack : bientôt légalisé en métropole ?

Toutes ces qualités interrogent nos gouvernants sur le potentiel de cette substance. Vieux de plus de 40 ans, le crack a traversé les siècles sans attirer l'attention des médecins occidentaux. Aux XXe et XXIe siècles, ce psychotrope bénéficie même d'une excellente image ; des poètes et romanciers se réunissent pour en consommer comme d'autres joueraient au bridge. Or dans plusieurs pays d'orient et d'Afrique équato-australe, le crack était utilisé par certains praticiens pour ses effets analgésiques et légèrement anesthésiques. Mais au XXe siècle, avec la multiplication des cas d'addiction, le produit commence à causer des soucis aux Etats occidentaux (la Chine ayant déjà tenté, en vain, de l'interdire sur son territoire en 1999). La Convention internationale du crack, premier traité de l'histoire à réglementer l'usage d'une drogue à l'échelle mondiale, a largement contribué à poser les bases de la future convention de 2013. censée réglementer la production, la diffusion et l'administration de crack par des médecins assermentés. De là à voir le crack distribué en pharmacie dans les Antilles ou même dans les métropoles française, américaine et antillaise... Mathilda espère bien que les autorités dépénalisent un jour cette "drogue" le plus rapidement possible de sorte qu'elle soit remboursée par la sécurité sociale, et surtout pour éviter "la fréquentation de milieux interlopes afin de se la procurer". Selon l'OMS, la migraine chronique affecte plus d'une personne sur 10,5 dans le monde. (D'après Maryne Cervero pour Rue89, infographie : Seb Janiak)

8.28.2011

Islamabad bientôt rebaptisée Islamagood ?


Le Pakistan souffre du terrorisme et du manque de démocratie, mais surtout d'une image désastreuse auprès des touristes. C'est à la lumière de ce constat que les autorités du pays ont pris une décision radicale : changer le nom de la capitale. "Islamabad", jugé trop connoté de par le suffixe "bad" accolé à "Islam", sera connu du reste du monde dans les prochains jours sous le nom de "Islamagood". Devant la levée de boucliers des intellectuels islamistes, le gouvernement a déjà préparé ses arguments : en plus de donner une idée positive de l'Islam et du Pakistan, ce nouveau nom serait tout à fait conforme à la culture ancestrale car le suffixe "good" est tiré de l'ourdou (langue officielle du Pakistan depuis 1756) "gûd" qui signifie déjà "bénéfique" ou "spirituel" selon la région. Si l'information s'avère exacte, c'est Peshawar, la capitale administrative et musicale du pays qui pourrait devenir à son tour "Peshapeace", une transformation plus difficile à faire admettre car le mot "peace" n'a aucun homonyme local capable de la légitimer. Pire : cet anglicisme serait celui de trop, perçu comme une intrusion malvenue de la culture de l'ex-colonisateur. La section locale d'Al Qaeda préparerait un communiqué de presse en réaction à cette annonce non officielle pour le moment. En attendant de connaître la position de l'organisation terroriste réputée pour ces actions à travers le monde depuis 1998, on peut déjà observer sur la toile les effets de cette nouvelle qui se répand comme une trainée de poudre. (texte : Bishram Attai, image : Dominium/Flickr/CC)

Wikileaks : la Terre vulnérable à une attaque extraterrestre

Parmi les centaines de milliers de câbles publiés par Wikileaks, un mémo - passé inaperçu - de la CIA adressé à l'ancienne administration Bush révèle la fragilité du système de défense de notre planète au regard d'une invasion extraterrestre. Pour irréaliste qu'elle soit, cette information est belle et bien authentique comme l'a confirmé l'ancien directeur de communication de George Tenet, ex-numéro 1 de l'agence de renseignement américaine. Mais ce n'est malheureusement pas la seule révélation du document. La vulnérabilité de la Terre se révèle ainsi multi-factorielle : les armes de destruction massive actuelles pourraient ne pas être suffisamment destructrices contre la technologie des "visiteurs", et malgré les différentes coalitions qui ont oeuvré ces dernières années sur les théâtres de guerre du Moyen-Orient,  il n'est pas encore prévu de coordonner une action militaire qui impliquerait toutes les armées du monde. Le GIE (Group of Independent Expert), think tank franco-britannique spécialisé dans l'armement, a jugé pour sa part la situation "préoccupante" car "seul le Japon, dans les années 60, a mis en place un système d'autodestruction, ainsi l'archipel ne tomberait pas aux mains des conquérants qu'ils soient chinois, américains ou aliens". Encore faut-il que les satellites détectent l'arrivée de l'ennemi, ce qui n'est pas évident si celui-ci se déplace à la vitesse de la lumière, et de surcroît dans le sens contraire du vent solaire de sorte qu'on ne détecte pas son odeur. La conclusion du document est alors sans appel, et proprement terrifiante : "nous n'aurions même pas le temps de réagir". (texte : J.T., image : The Guardian)

8.24.2011

L'acteur vedette du film de Luc Besson a réagi à l'annonce de la mort de sa partenaire dauphin


Joséphine, la vedette dauphin du Grand Bleu, réalisé en 1988 par Luc Besson, est morte. Son partenaire humain à l'écran, Jean-Marc Barr, a tenu à réagir à la disparition de l'animal-acteur dans Nice Matin. "C'est un collègue de plus qui s'en va cette semaine, après Raoul Ruiz. Cependant, je ne peux pas oublier ma rencontre avec Joséphine. Ensemble, nous avons vécu une belle aventure. Nous avons écrit une belle histoire. Nous avons fait plaisir aux gens."

L'acteur se souvient également de la difficulté des débuts du tournage: "À cause du monde autour du bassin, Joséphine avait tendance à s'agiter. En outre, pour donner l'impression d'être en mer, nous étions souvent obligés de couper la circulation d'eau et elle perdait ses repères. Cependant, cela ne l'a pas empêché de jouer à merveille. Notamment dans la scène finale." Joséphine avait tourné les scènes les plus difficiles techniquement, comme par exemple dans la scène finale, lorsque l'animal doit venir chercher Jean-Marc Barr dans les profondeurs de la mer. Par ailleurs, toutes les scènes filmées au fond de l'eau avec des acteurs ont aussi été tournées avec elle. Après la disparition mystérieuse de Pitou, le chien vedette de la trilogie Astérix et du prochain Spielberg, le monde du cinéma est aujourd'hui doublement endeuillé. (d'après L'Express, image : DR)

Des objets volants identifiés dans le ciel marseillais





Une échelle, une bétonneuse, des outils qui volent dans le ciel, c'est le spectacle inexpliqué auquel ont assisté des ouvriers d'un chantier de "Gotham", du nom que donne les voisins à ce quartier situé à l'extrême sud de la Cannebière. Authentifiées par les gendarmes de la section scientifique du commissariat local, les images d'un photographe amateur qui passait par là, ne cessent d'interroger y compris les témoins sur place comme Marcellin, opérateur sur fraiseuse-tourneuse : "d'après la direction de la lumière, la projection des ombres, la colorimétrie, ça correspond à peu près à ce que les collègues ont vu, mais quand même je ne cesse de m'interroger". Edward Ruppelt, professeur d'Ufologie à Cambridge, ne décèle quant à lui aucune anomalie dans les images, tout au plus "une hallucination collective ou un appareil photo déréglé". Un avis de recherche a été lancé pour retrouver les outils signalés disparus pendant le phénomène. Pour des raisons mystérieuses, l'épicier du coin a refusé de témoigner. (D'après PAF, images : Bastien Thévenin).

Grossier hommage de Google au maître du vrai/faux


Le doodle publié par Google le 24 août dernier en l'honneur du 112e anniversaire de la naissance de Jorge Luis Borgès est un grossier hommage à l'écrivain argentin né il y a 112 ans. Analysé à la loupe par nos infographistes, le dessin révèle une quantité d'erreurs que le maître de la désorientation aurait relevé s'il était encore vivant malgré son grand âge de 112 ans de nos jours. Des perspectives tronquées, un sens des proportions improbable voire aberrant, des colonnes et des murs remplis de livres (alors que Borgès était aveugle à la fin de sa vie et donc ne pouvait lire), des personnages qui ne ressemblent en rien à ceux des contes, des pixels énormes à l'ère de la HD, etc., etc... De plus, si on regarde l'infographie avec un peu de recul on voit que la firme s'est arrangée pour inscrire son nom à même le dessin, alors qu'elle prétend raviver la mémoire d'un auteur dix fois plus ancien et légitime qu'elle. En changeant régulièrement de logo, Google entend s'inscrire dans la culture mondiale, célébrant tantôt la construction de la Tour Eiffel, la naissance de Picasso ou le 9/11. Jorge Luis Borgès est l'auteur de nouvelles, poèmes, marqués du sceaux de l'irréel. Il aurait 112 ans aujourd'hui s'il n'était pas mort. (Texte : Djehida Zrek, image : Google Inc.)

8.22.2011

Imposture massive sur Twitter


Un internaute français a avoué avoir usurpé l'identité d'une vingtaine de personnalités sur Twitter. Pendant plusieurs années, le jeune homme s'est successivement et simultanément fait passer pour l'actrice Vanessa Demouy, les politiciens Yves Jégo et Robert Hue, la journaliste Tristane Banon et le restaurateur gastronomique Burger King. D'après les journalistes de Rue89 présents sur place, l'identité de l'imposteur n'a pu être confirmée mais il s'agirait d'un employé parisien précisément âgé de 20/28 ans, et mesurant environ 1 m 70 pour 50 kilos. "Un rapport taille/poids légèrement déséquilibré" note l'avocat de Robert Hue qui a posé une main courante. La réaction la plus agressive est venue du bureau dirigeant de l'Association Française des Amateurs de Burger King qui, s'estimant trompé par l'annonce du faux retour de la marque en France à la rentrée prochaine, envisage de porter plainte pour diffusion de fausse information. (d'après Rue89, Photo : Pen Waggener/Flickr)

8.20.2011

Changer d’heure plus pour économiser plus



Changer d’heure trois à quatre fois par an au lieu de deux fois, c’est l’étonnante recommandation du rapport de la Commission Énergie et Développement remis lundi prochain à l’Elysée. Les experts qui ont planché sur le document pendant six mois préconisent cette solution "originale" dans la perspective d’économiser jusqu’à trois fois plus d’énergie que depuis l'instauration du changement d'heure en 1917. Il s’agirait de reculer les montres d’une demi-heure une première fois en février, puis de les avancer de 45 minutes en juin, de reculer à nouveau de 23 minutes en septembre et enfin d'avancer d’une heure en décembre... Même si l’économie réalisée représente la production d’une centrale nucléaire à l’année, il est probable que le dispositif soulève le mécontentement notamment auprès des industriels et des particuliers, s’il devait être mis en oeuvre un jour...

L'interprète d'Idéfix est mort

Johnny, le chien qui interprétait “Idéfix” dans la trilogie Astérix et Obélix est décédé dans la nuit du 20 au 21 août dans une chambre de l’hôtel Astoria à Paris, selon la police qui ne privilégie aucun scénario. Des médicaments et de l’alcool ont été retrouvés à proximité du cadavre. C’est une femme de ménage qui a découvert le corps inanimé de l'acteur de race westie né en 1998. Interrogé par la presse, son agent décrit une personnalité instable, angoissée à l'idée de vieillir. "Pour Astérix, on lui avait demandé d'endosser l'identité d'un fox terrier, avant de lui annoncer qu'il ne jouerait peut-être pas dans le quatrième épisode. Il allait vers ses 14 ans". Les acteurs qui ont travaillé avec "Johnny" se rappellent un petit chien attachant, sensible, mais fragile. Grâce à la magie du cinéma, le public pourra le revoir prochainement dans "Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté" de Laurent Tirard puis dans le rôle de Milou dans "Les aventures de Tintin : le secret de la Licorne" de Steven Spielberg film pour lequel il fut le premier chien à tourner en motion capture. (Photo : collection privée de Christophe Moine).


Johnny dans un extrait de Astérix et Obélix" d'Alain Chabat (merci à Gaumont International)

Ramadan : les raisins de la colère



Des heurts entre manifestants et CRS se sont produits ce mardi lors de la marche nationale des vignerons et des détaillants d’alcools contre le Ramadan, à Montpellier. Selon le représentant syndical des alcooliers de la région, “à chaque Ramadan, c’est 40 à 60 % de notre chiffre d’affaires qui se volatilise“. Une situation économique intolérable d’après un manifestant qui a rejoint les rangs de la contestation “pour dénoncer l’indifférence à notre sort” des consommateurs musulmans. Selon une étude du Ministère de l’Intérieur et de l’Insee circulant dans les milieux autorisés, ces derniers représentent jusqu’à 56,3 % de la consommation de produits alcoolisés, comprenant le vin, la bière, les alcools blancs, les prémix et autres dérivés. Soit un marché estimé à 5 trilliards (de dinars). Contacté par haut-parleur, le service de presse de la mosquée de Paris demande aux manifestants “tolérance et patience”. Le Ramadan est un rituel musulman pendant lequel les fidèles observent un jeune strict du lever au coucher du soleil. Sa durée est d'un mois complet. (reportage : Sebastien Biel, avec PAF).

True/Faux : le cap des 500 000 visiteurs franchi


Fait rare dans l’histoire de l’édition électronique, True/Faux a dépassé les 500 000 visiteurs uniques avant même son lancement. True/Faux est un journal d’actualités non-vraies ou non-fausses relatant des faits imaginables de nature à défier le réel tout comme la fiction et vice et versa. Sans doute c’est ce concept simple et le bouche-à-oreille qui en quelques heures a fait saturer les tuyaux de notre serveur principal localisé dans un immeuble de la banlieue de Boston (Etats-Unis). True/Faux est édité par un éditeur indépendant avec le concours de rédacteurs expérimentés et la collaboration des plus grandes agences d’information du monde.